Au début du vingtième siècle, dans une haute vallée pyrénéenne dont l’isolement a limité l’influence de la religion chrétienne et du patriarcat, Seuvia, aînée et donc tête d’une maison-souche, décide de concevoir un enfant pour l’offrir à une autre femme qui ne peut pas en avoir. Ce don longuement réfléchi pallie la souffrance du couple-ami et donne naissance à une nouvelle maison. En prenant la guerre civile espagnole pour toile de fond, ce récit nous fait découvrir une société montagnarde où la femme bénéficie d’un statut particulier : bien au-delà de sa fonction de mère, celle-ci s’impose comme pilier essentiel et fondateur d’une communauté qui plonge ses racines dans les arbres, les pierres et les légendes enchantées.
Dans ce bref roman, Jean Darot nous fait entrer dans l’univers méconnu des femmes pyrénéennes et celui, plus intime, de la maternité. Cette dernière est une thématique que l’auteur explore également dans son ouvrage précédent vendu à plus de 50 000 exemplaires et adapté au théâtre ainsi qu’au cinéma, L’homme semence. Une façon de mettre en lumière les voix des femmes qui ont jalonné l’existence de l’auteur. L’ethnologue Isaure Gratacos a écrit la postface du livre.
Jean Darot a passé l’essentiel de sa vie à écrire. Comme rédacteur, journaliste ou éditeur, il a toujours mis sa plume au service du témoignage. Son premier roman, L’amer du thé, lui a valu d’être lauréat du Festival du premier roman de Chambéry 2020. Il est également l’auteur du très lu et partagé L’homme semence paru aux Éditions Parole sous le nom d’emprunt de Violette Ailhaud.
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