Description
L’un après l’autre, ils quittent le vieux village pour descendre dans la vallée, là ou gronde la rivière mais ou la terre est plus généreuse. Si le chant de l’Asse attire famille, il rappelle également que la rivière sait se mettre en colère et emporter bêtes et champs. Pélagie s’y refuse « Raide comme un vieux tronc, maigre comme une pioche », elle reste plantée dans son vieux pays de rocailles, desséché par le soleil et le vent, et y fait sa soupe avec les herbes sauvages ramassées dans son tablier. C’est le quotidien d’un village du début de XXe siècle dont Maria Borrély fait le portrait.
De toute la force poétique qui caractérise son œuvre, elle mélange gens, bêtes, saisons, travaux, soleil, eau et vent: « Dominant le concert de l’Asse, cors claironnant, clairons sonnant, s’élançait par delà les montagnes au dos blanc, la troupe du grand vent dans le galop effréné de ses cavaliers. »
Maria Borrély édition parole
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